2 février 2008

Conciviste Consummator Ekologia Ripoublica

Au sujet du réchauffement politique et du danger lié à la prolifération des ordures.

Force est de constater le regain d'ordre « écologique » que manifeste les ripoubliques ces derniers temps. En effet croulant sous les déchets de tous ordres et de toutes origines, les instances ripoublicaines ne pouvaient plus faire abstraction de cette gangrène mais gardent toujours en tête de concilier le consensus à l'égard de la plèbe et du grand capital.
Car la pérennité de leur œuvre civilisatrice est fondée sur le consumérisme absolutiste et l’acéphalité idéologique. Le capital fructifie sur la consommation de déchets, mais ce terreau fertile s’avère être aussi un bactéricide puissant qui amenuise progressivement la santé de leurs consumicityens par la pollution visuelle et olfactive, les marées noires, le développement de bacilles, la souillure du sol (...) et menaçant de fait leur intégrité génétique par les inhérents cancers, mutations et malformations. Et paradoxalement (à terme) cela freine l’expansion du grand capital par le coût et l’inertie des déchets.
Il est cependant impensable pour l’Empire d'en stopper la production ou l'import à moyen ou long terme, « pas de merde, pas de croissance », la civilisation brille par les excréments qu’elle produit, et pour solutionner l’épineux problème olfactif qu’il en résulte et avant qu’il ne soit un frein moteur pour l’économie entière, les ripoubliques ont créé de nouvelles et ineptes taxes, ont lancé de vastes projets de propagandes publicitaires au bénéfices du consumicityens. Elles ont même fait mieux en dénigrant leurs propres fondements en instaurant le triage positif et formant des prédicateurs d’ordure. Mais la pernicieuse manœuvre réside dans le fait que le consumicityen y trouvera grand intérêt et satisfaction, car par une simple rétribution pécuniaire au bénéfice de l'Etat, il se sentira légalement et activement comme investi d’un immense rôle progressiste qui participe activement à la préservation du « capital de Nertha », de son « capital santé » et de celui de ces congénères qu’il hait en temps normal. Il ne fera en fait que préserver un peu plus longtemps l’hégémonie pécuniaire de son Empire et de ses puissants avant la Chute, et en aucun cas de Nertha, car dans son infinie divinité, il serait sacrilège que de la comparer à de vertes actions d’un consortium coté en bourse. Et même si l’homme, dans sa grande majorité, est une souillure, elle restera à jamais fertile, comme le décrit au plus juste titre la saga de Cwernobyw.
Le deuxième aspect génialissime qu’engendrent les ripoubliques par les « donations » consenties du consumicityen est l’artificielle relance d’une économie qui périclite, ainsi que le partage des recettes imposées (sur le prélèvement des véritables producteurs) afin d’occuper tout le monde dans d’ineptes et de fictifs métiers (assistantes aux déchets, collecteurs d’excréments....) et ainsi éviter une pauvreté trop flagrante et nuisible à l’image de marque humaniste.Honni soit le terme d’Ecologie, car nul besoin d'excaver bien profond dans cette tourbe d’utopie pour en voir l'absurdité et la cupidité qu’elle dégage, nauséabonde comme les déchets que l’Empire importe.
Les dieux nous soient témoins, de tous les efforts que nous avons fournis en science du recyclage et sur le con
de Nertha, combien avons-nous transformé de nos ordures en compost fertile et combien avons-nous calciné de nos plus tenaces au bénéfice de la furieuse verge de Woland?Nous sommes les seuls à pouvoir prétendre épurer totalement nos déchets en parfaite harmonie avec l'ordre naturel des choses.

Herr Doktor Cyrus Reichmann

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